Avec l’administration Trump, les dirigeants saoudiens, même ceux qui n’exerçaient pas le pouvoir sous Bush père et fils, retrouvent des repères historiques classiques. Certes, les temps ont changé, et le contexte géopolitique, régional et mondial, a radicalement évolué depuis l’alliance saoudo-américaine scellée à bord de l’USS Quincy en février 1945.
L’Arabie saoudite change, les fils du roi fondateur passent la main à la génération des petits-fils, et sa vision du monde extérieur évolue. La vision que le monde et ses propres partenaires traditionnels ont du royaume change aussi.
Ces évolutions empêcheront un retour aux années dorées dans les relations saoudo-américaines, telles qu’elles furent réellement dans leur dimension stratégique et dans leur complicité active, mais elles n’empêcheront certainement pas une certaine normalisation de ces relations dans l’intérêt des deux partenaires. Les premiers signes de cette normalisation ont pour thèmes la lutte contre le terrorisme, l’encerclement de l’Iran, l’énergie et les échanges. Ils n’ont pas tardé à se manifester, aux premiers jours de l’entrée du président Donald Trump à la Maison Blanche.
Dans cette note de 2.899 mots, MESP
(i) tente d’anticiper l’évolution des relations saoudo-américaines au cours des prochains mois et
(ii) cherche à comprendre les limites de cette « normalisation » en cours des relations entre Riyad et Washington.
Dans cette note réservée à ses clients, MESP
(iii) scrute l’évolution des rapports au palais entre les deux hommes forts du moment, le prince héritier Mohammad Ben Nayef Ben Abdulaziz et le vice-prince héritier Mohammad Ben Salman Ben Abdulaziz, à la lumière de l’évolution des relations saoudo-américaines.
Enfin, MESP
(iv) essaye de comprendre aussi l’évolution possible des relations et des alliances entre l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes directement impactés, positivement ou négativement, par le changement d’administration à Washington.