M-O: A qui profitera la marginalisation de Safran sur les marchés arabes?


La vente de Morpho viendra-t-elle confirmer cette impression, qu’ont les agents et interlocuteurs de Safran au Moyen-Orient, que le groupe français se désintéresse des marchés arabes depuis qu’il s’y retrouve dans une position marginale ?

Ceux qui ont eu à traiter avec Safran, ces dernières années, s’accommodent de la disparition possible du groupe français du paysage et des marchés arabes, avec la vente du leader dans le secteur de l’identité et sécurité Morpho. Certains poussent bien plus loin leurs spéculations :

Safran, qui sort ainsi de la sécurité et de la biométrie, restera-t-elle dans la défense dont ses activités deviennent aujourd’hui marginales ?

Un grand nombre de ses technologies et de ses programmes encore en cours dans la défense, comme son programme de drone tactique Patroller, acquis par l’armée de terre française, sont souvent tributaires de technologies étrangères en l’occurrence allemandes avec toutes les limites à l’exportation que l’on connaît….

Safran deviendra-t-elle autre chose qu’un équipementier, accroché aux gros programmes de défense franco-arabes ?

En vérité la question qui agite la sphère défense au Moyen-Orient est la suivante : quelle est la pérennité de Safran comme acteur indépendant ? En effet, maître d’œuvre des moteurs militaires, Safran tire aujourd’hui la très grande partie de son activité et de ses résultats de son association avec General Electric. Ce dernier qui maitrise les technologies stratégiques du CFM-56 et de son successeur le LEAP, véritables cash cows pour les deux groupes ne pourrait-il pas un jour jeter son dévolu sur les activités civiles du groupe français comme il l’a fait sur Alstom ? Qui va alors récupérer son activité défense résiduelle ?

Dans cette note de 2.433 mots, MESP (i) rapporte la synthèse des réponses à ces interrogations soulevées par un tour de table de professionnels de la sécurité et de la défense dans plusieurs pays arabes et par des intermédiaires actifs sur la voie Paris-Riyad, Paris-Abu Dhabi et Paris-Beyrouth en particulier. Dans cette note, réservée à ses clients, MESP (ii) met la lumière aussi sur les failles, évidentes, au niveau des stratégies commerciales de Safran sur les principaux marchés aujourd’hui ouverts aux industriels français de la sécurité et de la défense.

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