Liban – France: F. Hollande tenté par une dernière visite à Beyrouth

Des informations, rapportées par la correspondante à Paris du quotidien saoudien al-Hayat (29/03) et qui attendent d’être confirmées, annoncent la visite au Liban du Président français François Hollande les 16-17/04. 

L’Ambassadeur de France à Beyrouth Emmanuel Bonne, proche de l’Elysée, aurait évoqué cette visite lors de sa rencontre, le 31/03, avec le Ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil. A sa sortie de réunion, il a confirmé ces informations, sans vraiment les confirmer… Il a renvoyé les journalistes à leur collègue libanaise de Paris, elle-même correspondante d’un quotidien saoudien propriété de la famille royale…  

Une prudence qui s’apparente plus à de l’hésitation de la part du Président Hollande, qui avait dû annuler une précédente visite au Liban (septembre 2015)… [Liban : François Hollande au Liban: contenir Assad, Daech et les flux migratoires
www.mesp.me/2015/09/14/francois-hollande-au-liban-contenir-assad-daech-et-les-flux-migratoires/]

Entre la visite (finalement reportée) de septembre 2015 et celle (qui doit encore être confirmée) en avril 2016, l’ordre du jour des entretiens que le Président Hollande aura avec les responsables libanais est, pratiquement, inchangé : contenir Assad, Daech et les flux migratoires. L’élection présidentielle s’impose elle aussi sur l’agenda franco-libanais, surtout après la multiplication des erreurs de jugements de la part de l’Elysée sur ce dossier…  [Liban : Présidentielle : pourquoi la France a tout faux? www.mesp.me/2016/01/28/liban-presidentielle-pourquoi-la-france-tout-faux/]

Tous ces sujets étaient à l’ordre du jour dernièrement des visites effectuées au Liban par la Ministre européenne des Affaires étrangères Federica Mogherini puis par le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon. La France, qui vient de voir son influence au Liban (Levant) déstabilisée par une multitude de facteurs dont son adhésion totale aux vues saoudiennes (maintenant la perte du contrat DONAS qui aurait pu faire gagner les Français en influence au sein des FAL), gagnerait à ce que son Président tente un ultime forcing sur la scène levantine avant d’entrer dans le coma de l’élection présidentielle de 2017. Aucune garantie de résultats cependant…

Dans cette note de 2544 mots, MESP revient (i) sur les risques, politiques, qui entourent la visite (à confirmer) du Président Hollande au Liban, et (ii) sur les chances pour la France se réussir son repositionnement au Levant à partir de la scène libanaise d’où se retire (provisoirement, mais peut-être aussi durablement) son allié arabe de référence, l’Arabie Saoudite [Liban : A qui profite la fragilisation de l’axe franco-saoudien? www.mesp.me/2016/02/20/liban-qui-profite-la-fragilisation-de-laxe-franco-saoudien/

Dans cette note, réservée à ses clients, MESP (iii) s’intéresse aussi à l’évolution des rapports franco-libanais, y compris entre la France et les principales composantes sociopolitiques libanaises, en vue de comprendre qui soutiendrait ou pas ce qui semble être une ultime initiative élyséenne en direction du Liban. 

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