Un missile israélien a éliminé Samir Qantar, cadre du Hezbollah pro-iranien, chargé d’un dossier sensible en Syrie. Un missile syro-russe a éliminé Zahran Allouch, cadre de l’opposition syrienne que le régime saoudien tentait de réhabiliter malgré son idéologie radicale. Un sabre saoudien a décapité le dignitaire religieux chiite pro-iranien Nemr el-Nemr.
Ces éliminations coïncident avec l’intensification des frappes aériennes et terrestres contre l’Etat Islamique en Syrie et en Irak, et avec la reprise de l’offensive saoudienne au Yémen après une courte trêve. Elles coïncident aussi avec un nouveau pic de tension en Israël, et avec une dangereuse escalade militaire entre Ankara et le PKK.
Le Hezbollah promet des représailles à l’assassinat de Qantar, Jaysh al-Islam et ses alliés promettent de venger Allouch, l’axe irano-chiite s’engage à répondre à l’exécution de Nemr, et les Kurdes brandissent â nouveau la menace de l’autonomie.
Dans cette note de 3225 mots, réservée à ses clients, MESP tente de répondre, à chaud, à une série de questions sur l’impact de ces évolutions sur plusieurs dossiers en cours, parmi lesquels:
(i) le bras de fer régional entre Riyad et Téhéran et ses conséquences géopolitiques
(ii) les négociations autour des conflits syrien et yéménite
(iii) le rapprochement entre Téhéran et Washington
(iv) la stabilité du front nord d’Israël
(v) les opérations militaires contre l’EI
(vi) la consolidation des alliances militaires et géopolitiques annoncées
(vii) l’évolution des rapports entre Ankara et les Kurdes
(viii) la succession à la tête du régime saoudien et la stabilité du système, etc.
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