A l’aube du 29/04, on annonçait à Riyad le remaniement par le Roi Salman Ben Abdulaziz de son gouvernement, et la mise à l’écart de deux poids lourds de la famille :
– le Prince héritier Muqrin Ben Abdulaziz, qui n’était plus vraiment à l’aise dans son poste qu’il occupait un peu au nom de tous ses frères de la première génération, et dont le départ permet le rééquilibrage entre les deux princes ambitieux et pressés de la deuxième génération, Mohammad Ben Nayef Ben Abdulaziz et Mohammad Ben Salman Ben Abdulaziz;
– le Ministre des Affaires étrangères “depuis toujours” pratiquement, le prince Saoud el-Fayçal, remplacé par l’Ambassadeur à Washington Adel al-Jubeïr et non pas par son frère le prince Turki el-Fayçal comme un signe d’une marginalisation durable ou définitive du clan Fayçal.
Dans cette note de 1450 mots, réservée à ses clients, MESP évalue l’impact de ces changements, profonds et décisifs à plusieurs niveaux, qui ont permis aux deux hommes forts du régime d’officialiser leur alliance et de l’inscrire dans la durée, en devenant pour Mohammad Ben Nayef Prince héritier, et pour Mohammad Ben Salman Prince héritier du Prince héritier.
MBN et MBS, respectivement Ministre de l’Intérieur et Ministre de la Défense, doivent encore prouver leur capacité à travailler ensemble, en l’absence du Roi, en harmonie, sur les dossiers les plus sensibles du moment…
L’écartement des Fayçal, avec le départ du prince Saoud, aura un impact certain, aussi bien sur la politique extérieure du royaume, que sur les équilibres internes au palais…
La fragilisation du ministre de la Garde nationale le prince Mitaab Ben Abdullah, avec le départ du prince Muqrin, ne sera pas sans conséquence non plus…