L’Ambassadeur de France au Liban Patrice Paoli s’apprête à quitter son poste, pour être remplacé, probablement, par le Conseiller diplomatique MENA de l’Elysée Emmanuel Bonne. Paoli subit, avant son départ, les foudres de milieux anti-français, sur fond d’affaire Georges Abdullah, d’alliance franco-saoudienne etc. Bonne, s’il était nommé au Liban, risque d’avoir un double accueil: un accueil particulièrement critique de la part de ce même camp, appuyé et manipulé par l’axe syro-iranien, et un accueil particulièrement chaleureux de la part du camp adverse. Cela placerait, de facto, la France et son Ambassadeur, et donc les intérêts français, au coeur des tiraillements interlibanais et au coeur des tiraillements géopolitiques régionaux.
Dans cette note de 1850 mots, destinée à ses clients, MESP relève les signaux d’une concurrence franco-américaine sur la scène libanaise, et souligne les risques que ces rivalités intestines font peser sur la stabilité du Liban au cours de la présente phase.