L’Armé de l’Air émiratie est engagée dans la guerre contre l’Etat Islamique en Syrie, au sein de la coalition menée par Washington. Abu Dhabi, dont l’homme fort cheikh Mohammad Ben Zayed Al Nahyan tire une part inestimable de sa puissance de son Complexe Militaro-Industriel [Emirats Arabes Unis : Mohammad Ben Zayed (sur)exploite le Complexe Militaro-Industriel], communique sur sa contribution militaire, et va jusqu’à mettre en avant la contribution féminime à cette guerre contre une version obscurantiste de l’islam [Guerre contre le terrorisme : Syria Air Show 2014].
Les Abudhabiens communiquent moins sur les moyens logistiques qu’ils ont choisi de mettre au service de la coalition, parmi lesquels la base aérienne de Dhafra où sont basés des Rafale français. Leur communication sur la guerre actuelle en Syrie et en Irak contre Daech met en valeur la capacité de rayonnement de l’Armée de l’Air émiratie, et la contribution du CMI donc au rayonnement des Emirats Arabes Unis eux-mêmes.
Abu Dhabi, qui ne cesse de se rapprocher de l’OTAN en se rapprochant de Washington et des autres Etats membres qui comptent à ses yeux, opère sur le théátre syro-irakien dans le cadre donc de la coalition américaine et sous l’autorité opérationnelle de l’USCENTCOM.
Un autre théâtre d’opérations, la Libye, un autre engagement militaire, en août contre les djihadistes libyens, et un autre partenaire stratégique, la France, ont offert aux EAU et à son Armée de l’Air une véritable autonomie stratégique qui lui a permis de s’affranchir de la tutelle directe de Washington.
En effet, c’est grâce aux moyens logistiques et opérationnels fournis par la France, sans conditions ni contraintes, que les Mirage émiratis ont pu mener à bien leurs raids contre les djihadistes en Libye. Cette opération avait pris de court les Américains qui se sont soumis, finalement, au fait accompli imposé par le partenariat stratégique franco-émirati.