FLASH : Liban : des enfants soldats à Tripoli ?

 

Il est armé et cagoulé, parle avec assurance devant la caméra de la Lebanese Broadcasting Corporation International (LBCI) de sa détermination à en découdre, et de se défendre contre « l’autre ». Et il est fier de ses… douze ans. C’est un enfant soldat, comme il y a en, malheureusement, dans des dizaines de pays, enrôlés par des organisations militantes, révolutionnaires, criminelles, mafieuses.

Au Liban, pendant la guerre civile, cela ne devait pas vraiment choquer, quoique. A Tripoli, aujourd’hui, le travail des enfants, même si celui de la LBCI affirme aller encore à l’école, n’est pas exceptionnel. Recruter, en 2012, à Tripoli, au Liban, des enfants pour s’associer aux combats des « grands » doit cependant pousser à la réflexion, même si on ne peut pas parler de phénomène encore aujourd’hui.

Les « grands », ceux qui se battent dans les ruelles de Bab el-Tebbaneh et de Jabal Mohsen, sur fond de clivages confessionnels entre Sunnites et Alaouites et sur fond de tensions entre pro-Assad et anti-Assad, sont parfois à peine plus âgés. Le cursus semble être le même pour tous : un endoctrinement décalé et moyenâgeux, doublé d’un besoin matériel tragique.

Une chose est sure, malheureusement, des « volontaires », il y en aura toujours, surtout dans des régions pauvres comme le nord du Liban et Tripoli en particulier, et surtout aussi lorsque la mobilisation se fait sur une base infaillible : le « djihad » sous toutes ses formes, contre « l’autre » quel qu’il soit, et encore et toujours, le besoin.

Les « plus grands », ceux qui monopolisent la classe politique libanaise, tripolitaine surtout, peuvent être fiers…

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